Ésaïe 9:6: Pour accroître l’empire, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume; pour l’établir et l’affermir dans l’équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l’Éternel des armées fera cela.
Chaque année, nous répétons les mêmes gestes : nous chantons les mêmes cantiques, nous dressons le même sapin, nous mettons de les lumières pour ces fêtes. Mais au fond, le message de Noël – paix sur la terre et bonne volonté envers les hommes – a-t-il encore du sens ?
Est-il encore possible d’y croire ?
Prenons un instant pour considérer l’histoire de Noël. Si Hollywood devait la raconter aujourd’hui, imaginez les ajustements qu’ils feraient.
Joseph ? Pas assez photogénique. On le remplacerait par un acteur au charisme assuré, peut-être du genre George Clooney ou jean Dujardin.
Et Marie ? Trop jeune, trop ordinaire. Pourquoi ne pas la refaçonner à l’image d’une star glamour comme Angelina Jolie ou Lea Seydoux? Quant aux bergers, seraient-ils des figurants silencieux ou chanteraient-ils ? Si oui, alors Vianney ou Julien Doré pourraient s’y prêter.
Dans notre monde si soucieux d’apparence, cette histoire humble ne passerait pas le filtre des attentes modernes.
Une étable ? Trop brutale, trop archaïque. Pas question qu’un enfant naisse parmi le foin, les bêtes et leurs odeurs. Une bonne équipe de relations publiques aurait déplacé la scène dans un palais romain ou une villa grecque, avec des invités prestigieux et des chefs d’État au premier rang.
Mais voici la réalité : ce n’est pas nous qui avons choisi le cadre de Noël.
Dieu l’a fait. Il a choisi de venir dans ce monde d’une manière si simple, si discrète. Pas de projecteurs, juste la lueur tremblante des bougies et des étoiles dont Son Étoile. Pas de couronnes dorées, seulement des ruminants dans le calme de la nuit.
Et si cette simplicité était précisément le message ?
Peut-être que votre vie aujourd’hui ressemble à cette étable de Bethléem : désordonnée par endroits, peut-être même marquée par la souffrance ou le doute. Les gens autour de vous peuvent sembler aussi têtus que des ânes ou aussi indifférents que des moutons. Pourtant, c’est là, dans cette réalité brute, que Dieu a choisi de naître.
Lorsque Marie a touché le visage de l’Enfant-Dieu, c’est tout un message qui nous a été transmis : il n’existe aucun lieu où Dieu refuse d’aller.S’il a choisi une étable, il peut tout aussi bien se manifester dans les endroits les plus improbables – bars, salles de réunion, prisons ou votre maison. Aucun lieu n’est trop éloigné. Personne n’est trop perdu.
Son amour est sans limites, et sa présence transforme tout ce qu’elle touche.
Alors, avons-nous encore besoin de Noël ? Plus que jamais. Notre monde, comme celui de Bethléem, est rempli de tensions, de divisions et d’incertitudes. Nous avons besoin d’un moment pour ralentir, pour nous recentrer sur l’essentiel : donner plutôt que recevoir, tendre la main plutôt que juger.
Alors oui chantons ces cantiques anciens, décorons nos maisons prenons si possible de bons moments en famille et, surtout, ouvrons nos cœurs à l’espoir.
Car c’est cela, la promesse de Bethléem : Dieu s’est fait l’un de nous pour que nous puissions devenir un avec lui.
L’histoire de Noël, loin d’être répétitive ou dépassée, est toujours et plus que jamais d’actualité.
Elle nous rappelle que, même au cœur de nos vies ordinaires ou troublées, un enfant peut encore naître pour nous apporter la paix.
Alors oui, nous avons besoin d’un autre Noël. Pour retrouver la lumière. Pour retrouver l’espoir.
Ensemble pour la gloire de Dieu
Pst Novert Francis